mardi 26 août 2014

The Parisienne

J'ai eu du mal à le croire, quand je l'ai lu.
«Le Parisien assigne The Parisienne pour contrefaçon.»
Et non content de demander l’abandon de l’adresse url, il exige la petite somme coquette
de 20 000€ pour dommages et intérêts !


Je t'avoue que j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois, avant de réaliser l'énormité de la farce.

Le Parisien donc, journal célèbre, archi vendu et diffusé (pour notre plus grand bonheur, hum), premier quotidien national d'information générale en France.
The Parisienne, si tu ne connais pas, blog trendy et pétillant de Nathalie, une amoureuse de Paris. Depuis 5 ans maintenant, elle nous décline avec bonne humeur la capitale sous toutes ses coutures. Restaurants, expos, bon plans, tout y est !



Alors, de quoi il retourne au juste ?

Toute l'affaire est détaillée
Je ne t'expliquerai pas mieux que Nathalie, elle-même, le pourquoi du comment, mais en gros, «la création par Nathalie de theparisienne.fr et son usage pour notamment le titre d’une publication diffusée sur le Web consacrerait la contrefaçon de la marque antérieure LA PARISIENNE»
dixit, l'assignation elle-même !
Ce qu'il est, entre autres, reproché au blog The Parisienne, c'est que «le nom de domaine THE PARISIENNE reprend tout d’abord l’élément distinctif dominant de la marque antérieure LA PARISIENNE, à savoir le terme PARISIENNE».

Mais alors, ça veut dire quoi ?
Et bien ça veut dire que les termes parisien et parisienne appartiennent tout simplement au journal Le Parisien !
Et que, de façon aléatoire (parce qu'il y a tout de même un paquet d'autres marques qui les utilisent), les propriétaires du quotidien peuvent poursuivre en justice toute personne qui utiliserait ces termes dans l'adresse url de leur site.


Donc, par exemple, La Parisienne, la course à pied pour soutenir la lutte contre le cancer du sein, et bien, ils sont dans l'illégalité la plus totale.
Le parfum Parisienne d'Yves Saint Laurent, le concept store So Parisienne, pareil !

Alors, tant qu'on y est, autant faire table rase.
Le Parisien, le sandwich de référence de Pomme de Pain, hop, rayé de la carte !
Et Le Parisien, hein? Le petit bistrot sympa de la rue Saint Martin. Paf, il va fermer ses portes !
Et puis moi-même, tiens, qui suis né à Paris et qui vis dans la région depuis toujours. Et bien, on n'a qu'à dire que je ne suis plus parisien.
Enfin, si, techniquement, j'ai encore le droit de dire que je suis parisien, mais pas sur le web.

En même temps, depuis que les habitants de Laguiole ont perdu le droit d'utiliser le nom de leur propre ville, je ne m'étonne plus de rien.
Je ne m'étonne plus, mais je m'inquiète.













Previously dans Moi Timothée,

et juste à côté,



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4 commentaires:

Crevette d'ODouce a dit…

C'est nulle comme décision de la part de ce grand groupe... je soutiens donc je partage :-)

Oum a dit…

Toute cette histoire est dingue d'un roman de Kafka. J'espère que Le Parisien va vite retrouver ses esprits et arrêter cette mascarade.

isa-monblogdemaman a dit…

En fait, ce n'est pas vraiment ça, pour déposer une marque, il faut choisir ses classes (c'est à dire les secteurs pour lesquels on se garde le nom, presse par exemple pour Le Parisien), donc la course peut exister mais pas un blog de parisienne. Ce qui est malgré tout complètement fou. Sachant que ce n'est même pas pour une histoire d'url qu'ils auraient pu vouloir récupérer : the parisienne, ce n'est pas la parisienne quand même. Bref, c'est ridicule mais en effet depuis Laguiole, tout m'échappe. Sans compter que les marques peuvent déposer des couleurs aussi qu'il est interdit d'utiliser... Bref, ce monde est fou.

Timothée a dit…

Merci pour l'éclairage, Isa!
Et pour le partage, Crevette.
Et bien d'accord avec toi sur le terme "mascarade", Oum.

Sur ce, m'en vais écouter "People are strange" des Doors ^^