mardi 25 juin 2013

« Oh la la, j'ai honte... »

Quand je t'ai parlé de ma famille, la semaine dernière, j'ai complètement oublié Hermione !
Comment j'ai bien pû faire ça ?!

Parce que s'il y a bien quelqu'un qui fait partie de la famille,  c'est bien elle ! Même si c'est un chat. Enfin, une chatte. MA chatte.

Alors, par où commencer?
Il y a tellement de choses que je pourrais te dire, à propos de ma petite Hermione.


Déjà, c’est un peu notre super-héros, à nous, les enfants.

Elle plonge dans la baignoire, quand Papa nous prépare un bain moussant. Je crois que ça la rend dingue de voir les canards qui flottent au milieu de toutes ces bulles.
Elle se ballade, tranquille, sur le rebord du balcon. Il ne lui manque plus qu’une cape.

Elle passe aussi son temps à voler des trucs, des jouets qui traînent par exemple. Après, elle nous les rapporte, toute contente. 
Bon, elle, elle est contente mais faut voir la tête de Mael quand il retrouve ses pompiers, à moitié mâchouillés...

Sinon, son grand truc, c’est de grignoter les fils des lampes. Surtout celle de Papily, qu’il ne faut pas abîmer parce que c’est un cadeau précieux (la lampe, hein, pas Papily).
On se demande souvent avec Violette pourquoi cette lampe là. Maman dit que c’est parce qu’elle a été fabriquée dans le Sud et que, du coup, elle sent l’olivier. Oui, parce qu’il paraît que les chats adorent les olives. Je ne suis pas sûr que tout ça, ça soit vrai, mais en attendant, c’est rigolo de la voir attaquer la lampe comme si c’était un canari ou un émincé de volaille.

Et puis, Hermione, c’est un chat, mais aussi un peu un chien. Quand je rentre de l’école, elle m’attend derrière la porte. Après, elle se faufile entre mes jambes, et c’est vraiment très dur de ne pas tomber comme une crêpe…
Elle me réveille en plein milieu de la nuit pour jouer à la balle. Il faut la voir avec ses balles ! Elle en a des tonnes ! Les souris, elle s’en moque, mais les balles… Ses préférées, ce sont les petites en mousse, de toutes les couleurs. On les lance très fort et elle saute pour leur donner des coups de patte ! On dirait qu’elle joue au base-ball… Le pire, c’est qu’elle est douée.

On l’emmène partout. Quand on est à la campagne, elle part pendant des heures explorer, chasser des mouches ou des coccinelles (ça va, elle ne se mouille pas trop). En tout cas, elle revient toujours.
Sauf qu’un jour, on est rentrés et elle n’était pas là.


Non mais franchement... Il faut avoir un coeur de pierre pour résister !


Au début, personne n’était inquiet. On avait l’habitude.
Mais là, ça durait trop longtemps. On a appelé, cherché. Rien. Même ses plats préférés ne l’ont pas fait revenir. En plus, on habite au 7ème étage et il y a beaucoup de voitures et de bus, en bas, dans la rue.
Maman a commencé à dire qu’il lui était peut-être arrivé malheur.
« Arriver malheur »… Quelle drôle de façon de parler…
Moi, j’étais sonné. Comme quand on voyage la nuit, en voiture. J’avais envie de me réveiller.

En attendant, le temps passait. Mael a changé plusieurs fois les mois du calendrier, dans la cuisine. 
C’est l’automne. 
Maman dit qu’il faut « qu’on tourne la page ». Mouais. Dans mon livre à moi, j’ai l’impression que ce sont des chapitres entiers qui manquent.

Je vais avec Papa coller des affiches autour de la maison. Je me demande si Hermione est là, tout près. Peut-être qu’elle a rencontré un chat de gouttière… Pourquoi pas ? Ça serait bien, au moins.
Je vais avec Maman et Lucien, mon cousin, au Jardin des Plantes. C’est chouette de courir sous les châtaigniers et de faire voler les feuilles mortes. Et le zoo est toujours aussi génial. Mais au milieu de tous ces animaux, je me sens quand même un peu seul. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Hermione. Ma petite chatte…
Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ?


Et puis, hop, un jour comme ça, Papa reçoit un coup de téléphone. Une dame qui dit qu’elle a vu notre chat, notre Hermione, qu’elle la nourrit de temps en temps, qu’elle ressemble à celle de l’affiche qu’elle a vue à la boulangerie.
Oui, oui, bien sûr, on peut passer, elle nous attend.
Là, tout s’accélère. Papa engloutit une dernière gorgée de café tout en enfilant sa veste. Le voilà déjà parti.

Bien sûr, il revient bredouille. Le chat en question n’était pas là, il s’était déjà enfui, quand Papa est arrivé chez la dame.
Grosse déception. Je ne sais plus quoi penser. Maman aussi a l’air perdu. Je crois qu’on a tous le moral dans les chaussettes.

On s’est tout de même ressaisis. Il a fallu qu’on s’organise, puisque, visiblement, Madame allait et venait à sa guise (si c’était elle, bien sûr). On a décidé que la dame allait l’appâter avec des miettes de thon et la retenir le temps qu’on revienne.
Et c’est ce qu’on a fait.
J’ai tenu absolument à accompagner Papa, cette fois ci. 
Sur le chemin, on a couru comme des fous. Mon cœur battait si fort que je l’entendais jusque dans mes oreilles.
Chez la dame, dans le couloir, derrière la porte, je m’imaginais toutes sortes de choses. Je la voyais maigre et ébouriffée, donnant des coups de griffes comme un animal sauvage.
Mais non, pas du tout. C’était bien elle. Les poils clairs le long du dos, la tâche brune sur le museau.
Elle était sale, par contre. On avait du mal à distinguer ses pattes blanches.
En tout cas, elle nous a tout de suite reconnus. Elle est venue nous renifler, direct. Elle se laissait caresser sans problème, c’était dingue. J’étais trop content ! Mais surtout, j’étais fier ! Me dire qu’elle avait survécu toute seule, pendant 4 mois, c’était fort tout de même !

De retour à la maison, en 2 temps, 3 mouvements, elle a repris ses habitudes. Hop, hop, le fauteuil de Papa pour les griffes, le coussin de Mael pour la sieste.
Pourtant, on s’en est rendus compte au fur et à mesure, des tas de petites choses avaient changé.

Maintenant, elle ne vient plus systématiquement nous accueillir à la porte quand on rentre le soir. Et ses balles, il y a des jours où elle s’en fiche un peu. Elle cherche moins à jouer de toutes les façons.
D’un autre côté, elle est plus câline. La nuit, elle ne va plus dans son panier, c’est sur mon lit qu’elle vient dormir.
En fait, elle est moins folle, plus douce, et bizarrement aussi, elle est plus solitaire.
Elle reste, souvent, à regarder par la fenêtre. Longtemps. Moi, je crois qu’elle attend quelque chose, un signe, ou le bon moment pour repartir à nouveau.

Et je serai triste bien sûr, quand ça arrivera, mais ce n’est pas grave. Du moment qu’elle est heureuse. Et libre !
Et en attendant, quand on s’endort tous les deux, le soir, elle ronronne doucement contre moi, et moi, j’adore ça…








 





To be continued...
A suivre, dans Moi Timothée,
TETRIS






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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Que de frayeurs elle te donne cette coquine minette !!!
Sacrée Hermione !! Vous seriez pas fans de films vous !! Je sens qu'on va bien s'entendre
!!
Selky