Plus haut, les Playmobils !

J'avais pourtant dit à Papa de ne surtout rien lui dire, mais il faut croire qu'il a lâché le morceau.

A moins que ce ne soit Maman... Grr, je ne saurai jamais !

Peu importe. Violette est au courant...

Et elle n'a pas attendu bien longtemps avant de venir me narguer.

Hier soir, j'étais tranquille avec Mael en train de catapulter des Playmobils, euh, jouer calmement dans la chambre (on ne sait jamais, si Maman lit), quand Violette a débarqué en trombe.

Vu que, ces derniers temps, elle fait la tête pour un oui ou pour un non, son visage hilare m'a direct paru bizarre. Même carrément louche.

Effectivement...

- Alors, petit cachottier ! Tu ne m'avais dit que tu tenais un blog ! C'est pas un truc de filles, ça ?

- Hein ? Quoi ? Pas du tout !

Je déteste quand elle fait ça.

Là, elle hausse les épaules (c'est son grand truc).

- Bah, j'sais pas, c'est quand même un journal intime, non ?

Hop, elle ne me regarde déjà plus!

Elle est déjà sur son téléphone, en train d'envoyer un texto. Ne me demande pas à qui, personne ne sait. C'est simple, en ce moment, c'est impossible de finir une conversation avec Violette.

Dans la foulée, elle s'en va, en lâchant un :

«J'espère au moins que tu dis des trucs sympas sur moi. Sinon, gare à toi!

@+ le minus !»

Et voilà, je reste là, comme un idiot, sans avoir eu la chance de dire quoi que ce soit.

C'est ça la vie avec Violette.

Rien ne l'impressionne, tout l'irrite. Surtout moi.

Je serre les dents et reviens à mes Playmobils, que j'éjecte encore plus haut.

Au moins, ça défoule.

Et puis, ça fait rire Mael. Et ça, c'est l'essentiel.

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C'EST TOUJOURS LE MATIN