La montre

J'ai perdu ma montre. Ma jolie montre. 
Celle que Papily m'avait offerte pour mes 7 ans (« l'âge de raison » comme il dit).

Elle avait une touche vraiment spéciale. Le bout de la grande aiguille, c'était un planeur et il tournait à l'infini, dans le ciel du cadran. Magnifique !

Ça fait longtemps maintenant que je l'ai égarée, cette montre, et Papily voudrait m'en offrir une autre pour Noël, mais je ne suis pas pressé. C'est le cas de le dire !

Ma montre me manque beaucoup, mais c'est l'objet qui me manque. L'amour et la fierté que je ressentais quand je la regardais. Je suis content, moi, de ne plus courir après le temps : 
« Quand est-ce qu'il faut partir à l'école ? », « C'est déjà l'heure d'aller au tennis ? », « Zut, les courses ! Tant pis, on les fera après. On aura le temps. », 
« Et après, tu files faire tes devoirs ! »...

Alors, j'attends. Pour en choisir une nouvelle.

Ou plutôt non, je vis. Ça marche aussi.

Previously dans Moi Timothée,
JARDIN SECRET

Et toujours en cours, 1 héros par jour, dans
L'AVENT, C'EST AVANT (forcément).