Le mercredi, on culture les petits - Waterloo Trafalgar

J'ai un peu grandi et aujourd'hui, je lis des bouquins hautement intellectuels (mais surtout hilarants) comme 43 Rue du Vieux Cimetière, oui Môssieur! 
Pourtant, je n'ai jamais cessé d'aimer les livres illustrés de toutes sortes et de tout age.

Dans notre famille, comme tu le sais, les livres, c'est une histoire d'amour.
J'inaugure donc officiellement une nouvelle rubrique (roulement de tambour, on coupe le ruban, clap, clap, clap !).

J'appelle ça "Le mercredi, on culture les petits". T'as vu cette inspiration? Je m’étonne moi-même...
Alors, je ne sais pas si je vais pouvoir tenir cette rubrique toutes les semaines (c'est que j'ai des devoirs à faire, moi!) Mais promis, j'essayerai d’être le plus régulier possible.

Allez, assez blablaté.

En avant les belles images !

Tu parles d'un beau dimanche !

e-Zabel en avait déja parlé, mais vu que j'en ai fait l'expérience moi-même, j'en rajoute une couche. 
Je te la fais courte, de toutes les façons, c'est très simple.

Dans les nuages

Le matin, quand je vais à l'école,

sur le chemin, j'en vois toujours 2 ou 3.

Des traces d'avion dans le ciel.

Je les trouve tellement belles.

Je les regarde lentement disparaître.

J'imagine où elles mènent.

Qui elles transportent.

Je devine un Monsieur fatigué qui part souffler à l'étranger.

Un voyage d'affaires ou des vacances au grand air ?

Une drôle d'expédition ou un retour à la maison ?

Et hop, en un rien,

ces histoires passent au dessus de moi.

Elles s'envolent au loin.

Déjà elles ne sont plus qu'un point, dans mon horizon du matin.

Habiter près d'un aéroport, ce n'est pas toujours drôle.
Mais de temps en temps...

Previously dans Moi Timothée,
LETTRE À MON VIEUX (MOI-MÊME)

Lettre à mon vieux (moi-même)

Cher moi,

Je t'imagine un peu courbé, pliant légèrement sous le poids des années.

Tu cherches souvent tes lunettes. Comme tes clés ou tes sous, tu les égares un peu partout.

Autour de toi, pas trop de photos ni de bibelots, mais des livres, des lettres, des mots...
Ils prennent doucement la poussière sur les étagères.

Il faut l'avouer, tu n'es pas toujours très bien dans ton assiette, mais moi, je suis sûr que tu la vois toujours à moitié pleine.

Tu as perdu tes cheveux? Au moins tu mets moins de temps à les coiffer.

Tu as pris de la brioche? Et alors? Ce n'est pas si moche.

Tu oublies des tas de petites choses? C'est normal, ta tête est déjà si remplie.

Tes amis sont partis? Ha, ça, c'est la vie...

Tu peux tout de même être heureux si tu aimes les souvenirs que tu as d'eux.

A propos.

Te rappelles-tu de moi?

De ce bonhomme chétif et différent.

Pas sûr. Aujourd'hui tu as grandi, tu as vieilli, tu as construit ta vie.

Tu as même réussi.

Alors tu fanfaronnes, tu donnes des conseils, tu es fier,

tu racontes des histoires à la terre entière,

et parfois, le soir, quand tu es fatigué, tu te prends à regretter,

à reparler du passé. Avec nostalgie ou même envie.

Ne fais pas cette erreur.

Ce n'était pas mieux avant.

C'est juste différent. Tout le temps.

Qui sait? ça donnera peut-être un trésor de vieux pirate...

Previously dans Moi Timothée,

ROULE GALETTE !, mais aussi SI TU SAVAIS et À CAT PATTES. 
Enjoy !

C'est le Paf qu'on préfère (c'est le Paf)

Sa Piñata avait la classe,

je lui devais une dédicace.

J'ai pensé que ça serait coton,

mais j'ai eu vite l'inspiration.

Face aux poissons, il fait le bouffon.

Face aux chiens, moins le malin.

Tu as remarqué qu'en écriture,

il a un faible pour les ratures ?

Sa plume s'aiguise sur son clavier.

Nous, on savoure ses joyeusetés.

Pas besoin de beaucoup de mots,

je ne tournerai pas autour du pot.

Un père amoureux,

qui plus est, heureux!

À la maison comme au taff,

quand je serai plus grand, moi, je veux faire Paf.

PS : avant de finir,

un truc à dire,

Paf, t'as de la chance,

fais-moi confiance,

si un jour, t'as la grosse tête,

je te dirais que tu te la pètes !





Previously dans Moi Timothée,
REVEILLON CHEZ LES MOUETTES

Roule galette !

La galette des rois marque le début de l'année (et le retour à l'école mais on ne va pas, direct, parler des choses qui fâchent).

La vérité c'est que j'aime bien ce moment.

Pas pour la recette, je t'arrête tout de suite. Je n'en mange plus. Pas depuis mon overdose.

(Petite pause pour juger de l'effet)

Si tu savais

J'ai recommencé ce billet des dizaines de fois.

Mais chaque fois, ça n'allait pas. Ça ne me plaisait pas.

J'étais parti pour te parler de mes vacances avec Papily.

De ma semaine avec lui.

Du temps passé dans son jardin.

À le regarder, à l'écouter. À observer à ses côtés.

Je voulais te décrire la serre aux aromates. Cet endroit magique... C'est lui qui l'a entièrement construite !

Je voulais te raconter son incroyable cheminée, toute de briques encastrées, son fauteuil en cuir tout écorché, ses pipes lustrées, alignées sur le buffet.

Je voulais partager avec toi les odeurs, les repas, les confits de canard et les terrines de lapin, les crumbles aux pommes, les tartelettes au citron.

Mais finalement, rien de tout ça.

Tout a disparu dans ma tête. Il ne reste plus rien que cette étrange découverte.

J'ai la terrible sensation que rien ne sera plus jamais comme avant.

Allez, je ne te ferai pas mariner plus longtemps. Autant que tu le saches toi aussi.

Bon, je me lance.